toxicomanie

toxicomanie [ tɔksikɔmani ] n. f.

• fin XIX^e; de toxico- et -manie

♦ Méd. État d'intoxication engendré par la prise répétée de substances toxiques (⇒ drogue, stupéfiant), créant un état de dépendance psychique et physique à l'égard de ses effets. ⇒aussi accoutumance; cocaïnomanie, éthéromanie, héroïnomanie, morphinomanie , opiomanie. — Adj. TOXICOMANIAQUE .

● toxicomanie nom féminin Habitude de consommer de façon régulière et importante des substances susceptibles d'engendrer un état de dépendance psychique et/ou physique.

toxicomanie

n. f. Intoxication chronique ou périodique engendrée par la consommation de médicaments ou de substances toxiques (V. drogue), et entraînant généralement chez le sujet un état d'accoutumance et de dépendance.

⇒TOXICOMANIE, subst. fém.

Appétence morbide pour des substances toxiques naturelles ou médicamenteuses (stupéfiants, euphorisants, excitants) dont l'usage engendre un besoin impérieux et une dépendance de l'organisme. Bien que l'on ait essayé de les atténuer en associant l'amphétamine à des calmants, (...) on n'en a pas pour autant supprimé cette accoutumance, avec son corollaire éminemment dangereux, la toxicomanie (R. SCHWARTZ, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 28). Les méfaits de la toxicomanie par inhalation de colle forte ne cessent de s'étendre en France. Une nouvelle affaire vient d'éclater à Nice dans une cité d'H.L.M. à la périphérie de la ville (Le Monde, Dossiers et doc., nov. 1981, n° 85, p. 1).

— P. anal. Goût obsessionnel, fascination. Le besoin de spectacles se généralise et prend parfois — par exemple, avec la télévision — la forme d'une toxicomanie (Hist. spect., 1965, p. 14).

REM. 1. Polytoxicomanie, subst. fém. Usage simultané ou alterné de différents produits stupéfiants ou toxiques. Les polytoxicomanies actuelles remettent également en question la notion d'escalade et l'idée selon laquelle le « H » [le haschisch] serait une substance initiatrice (Le Monde, Dossiers et doc., nov. 1981, n° 85, p. 1). 2. Toxico, subst. fém. Abrév. fam. pour toxicomanie. V. -o II B 1 ex. de M. Cerf. 3. Toxicomaniaque, adj. et subst. a) Adj. Relatif à la toxicomanie, au toxicomane. Tempérament toxicomaniaque. Une grande quantité d'héroïne est arrivée ainsi, brusquement, à la disposition d'une clientèle toxicomaniaque potentielle déjà mise en appétit et conditionnée par les drogues dites douces et qui cherchait sa voie vers des plaisirs plus radicaux (Le Nouvel Observateur, 2 mai 1977, p. 66, col. 2). b) Subst. Celui, celle qui fait usage de stupéfiants, de drogues. Synon. toxicomane. Ce n'est pas par hasard que certains sujets malades, désœuvrés, mis au contact accidentel avec un toxique, vont devenir des toxicomaniaques au sens fort (POINSO-GORI 1972). 4. Toxicomanique, adj. Qui relève de la toxicomanie. Il faut deux conditions pour que naisse l'état toxicomanique (Pt Lar. Méd. 1976). P. ext. Qui engendre, qui déclenche la toxicomanie. M. Bruno Lebret, éducateur au centre Didro, compte dans la pharmacopée actuellement autorisée deux cent quatre-vingt-quatre médicaments en vente libre ou par ordonnance, consommables à dose toxicomanique (Le Monde, Dossiers et doc., nov. 1981, n° 85, p. 1).

Prononc.:[]. Étymol. et Hist. Fin XIX^e s. (A. GIARD ds R. Philol. fr. t. 25, p. 115b). Formé de toxico- (tox(i)-) et de -manie. Bbg. QUEM. DDL t. 20.

toxicomanie [tɔksikɔmani] n. f.

ÉTYM. Fin XIX^e (selon Bloch-Wartburg); de toxico-, et suff. -manie.

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♦ Didact. Appétence morbide et prolongée, dégénérant bientôt en habitude tyrannique, manifestée par une personne pour des substances ou médicaments toxiques (l'opium et ses alcaloïdes, la cocaïne, le haschisch, les hypnotiques — narcomanies —, etc.), excitants ou calmants du système nerveux, dont elle a fait l'expérience accidentellement ou volontairement. ⇒ Toxicophage; drogue, intoxication, toxicodépendance; stupéfiant. || Toxicomanie alcoolique ⇒ Alcoolisme. — Spécialt. Habitude des toxiques (autres que l'alcool). || Toxicophilie dégénérant en toxicomanie. ⇒ (cour.) Drogue.

REM. L'adj. toxicomaniaque est attesté.

0 Je sais que le goût du défendu confère à la lueur d'une législation délirante un ténébreux attrait à ce qui n'a pourtant pas le moindre mystère. Tachez de punir de mort le cyclisme, et vous verrez. Pas l'ombre de dérision de ma part, la défense de se piquer étant aussi singulière. Mais ça ne peut changer en rien le contenu intellectuel des toxicomanies. Contenu inexistant. Nul. L'escroquerie.

Aragon, Traité du style, p. 110-111.

Encyclopédie Universelle. 2012.